Mezzo-soprano au timbre à la fois sombre et rayonnant, Stéphanie Pothier évolue dans un répertoire lyrique allant de la musique baroque à vocalises aux créations contemporaines et aux œuvres romantiques.
Ses engagements récents incluent Parsifal et la Messe no 3 de Bruckner sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, la Messe L’Homme Armé de Jenkins au Festival de Lanaudière avec Stephen Layton, la Fantaisie chorale de Beethoven avec l’OSM et Kent Nagano, les Requiem de Verdi, Mozart et Duruflé, Alexander Nevsky de Prokofiev, la Missa Solemnis et la 9e Symphonie de Beethoven, l’Oratorio de Noël et la Passion selon saint Matthieu de Bach.
Très active sur la scène de la musique contemporaine, elle créé plusieurs rôles : Vera Lynn dans Another Brick in The Wall (Julien Bilodeau, Opéra de Montréal), Fée Tourterelle dans L’Eau qui danse… (Gilles Tremblay, Chants Libres) et Lily dans Lotus Lives (Su Lian Tan, première canadienne). Elle crée
Stimulée par le croisement des disciplines, Stéphanie crée le collectif Projet ClairObscur en 2018 afin de concevoir et chanter des récitals incorporant sa pratique photographique en projections scénographiques animées.
Choriste professionnelle, mais le travail comme soliste a peu à peu pris le pas sur celui de choriste.
Création de contenu visuel (photographie) pour les concerts de Projet ClairObscur.
Chœurs professionnels : peu à peu, l’activité de soliste a pris plus de place dans mon horaire, mais j’apprécie toujours beaucoup le travail de groupe en chœur.
Au départ, je souhaitais être compositrice. J’ai composé pendant mon adolescence et j’ai eu la chance de recevoir d’être coachée par Jean Lesage entre l’âge de 15 et 19 ans. Peu à peu, l’interprétation a pris le dessus et j’ai mis la composition de côté.
Chant en privé pendant cinq ans
Staatliche Hochschule fuer Musik und Darstellende Kunst Stuttgart (concentration opéra, maîtrise/diplôme d’artiste)
Brigitte Schauder, pour le jeu scénique
Katrin Prick et Bernd Schmitt, metteurs en scène, pour l’intégration du jeu, du sens et des mots avant tout dans l’interprétation musicale sur scène.
Jean Lesage (composition), pour avoir suscité ma curiosité pour la musique contemporaine mais aussi en m’incitant à élargir ma compréhension de la musique par les autres formes d’arts (littérature, cinéma, etc…)
Tous ces professeurs avaient en commun de décloisonner l’enseignement de leur discipline en mettant de l’avant l’importance de connecter d’autres aspects de la vie, de la culture, des arts avec notre pratique principale.
J’ai fait un changement de tessiture vocale vers l’âge de 33-34 ans, de soprano à mezzo-soprano. Ça a été une décision difficile à prendre et longue à assumer (qui aurait crû qu’on puisse « s’identifier » tellement à une catégorisation de voix !), mais ça a été la plus importante et la meilleure décision de tout mon parcours professionnel. Je décris le changement qui s’est produit comme l’impression d’avoir porté des chaussures deux points trop petites pendant des années et de porter enfin la bonne taille !
Vers la fin de la trentaine, j’ai senti que la part créative de ma personnalité avait besoin de refaire surface. J’aime le travail d’interprète, mais j’avais besoin de pousser plus loin la créativité et de trouver un médium créatif dans lequel, au départ, je n’avais pas non plus de stress de performance. J’ai décidé de faire une formation en photographie, une pratique artistique qui me fascine depuis l’adolescence. J’aimais tellement ce médium que j’aurais passé mes journées à faire de la photo et j’aurais pu me mettre à négliger ma pratique musicale professionnelle. J’ai dû chercher une façon de l’intégrer à ma pratique musicale pour ne pas bifurquer. C’est là que j’ai eu l’idée de développer des concerts multimédias avec projections vidéo développées à partir de mes photos, et c’est comme ça que j’ai débuté Projet ClairObscur.
La passion pour ce qu’on fait
L’innovation, ou « penser en dehors de la boîte »