Trompettiste, compositrice, productrice

Entre Montréal et New York, la trompettiste, compositrice et productrice québécoise Rachel Therrien possède déjà une carrière enviable. Reconnue pour sa signature personnelle et ses influences jazz et afro-latines Rachel tiens une réputation d’artiste de haut calibre, versatile et innovatrice.

Suite à la production de 4 albums sur les étiquettes MultipleChordMusic (CA) et TruthRevolutionRecords (US), Rachel Therrien prépare un 5e album enregistré à Paris en Mai 2019 avec son Quartet Européen. Le nouvel album VENA sortira au printemps 2020 sur l’étiquette Française Bonsaï Music.

Rachel Therrien tourne également ses deux derniers projets Why Don’t You Try (2017), hautement louangé par Downbeat, Editor’s Pick, avec son Quintet Montréalais célébrant leur 10e année en 2020; - ainsi que l’album Pensamiento: Proyecto Colombia (2016), avec son projet Latin Jazz.

Questions et réponses
Dans quelle ville habitez-vous ?
J'habite à Montréal et à New York
Quelle est votre principale activité musicale professionnelle actuellement ?
Trompettiste, compositrice et productrice
En plus de votre activité principale, dans quelles autres activités musicales êtes-vous actuellement impliqué(e) ?
Je fais un peu d'enseignement en privé.
Dans quelles autres activités musicales avez-vous été impliqué(e) dans le passé, et dans lesquelles vous ne l’êtes plus ?
J'ai été en charge de l'organisation de la "Série Compositeurs Jazz" à Montréal entre 2013 et 2017. J'ai dû interrompre cette activité à cause de mes tournées qui prenaient la majeure partie de mon temps.
Où avez-vous fait vos études musicales ?
D'abord au Cégep Lionel-Groulx et à l'Université de Montréal, ensuite à l'Institut supérieur de l'art à La Havane, au Banff Center for the Arts et avec des professeurs en privé à New York.
Qui ont été vos professeurs les plus importants ou significatifs, et qu’est-ce qui les rendait importants pour vous ?
Plusieurs! Gorge Rubio, Elpidio Chapotin Delgado et Yasek Manzano à Cuba, Pat Vetter qui m'a marquée au Cégep parce qu'il a été le premier à m'encourager à relever de nouveaux défis, Ron Di Lauro, dont j'ai appris beaucoup, surtout en contexte de Big Band et Reno De Stefano pour la composition, tous deux à l'Université de Montréal.
Quelles personnes admirez-vous particulièrement, et pourquoi ?
Miles Davis et Dave Douglas. Les deux m'inspirent énormément en raison de la diversité de leurs approches.
Pouvez-vous identifier un âge ou une période de votre vie où vous avez décidé de vous diriger en musique ?
À 12 ans, au secondaire.
Pouvez-vous identifier un événement précis qui vous aurait fait décider de vous diriger en musique ?
La participation aux cors de clairons, à travers lesquels j'ai rencontré des trompettistes professionnels qui m'ont inspirée.
Quel est le principal défi que vous avez rencontré dans votre carrière et comment l’avez-vous relevé ?
Deux défis. D'abord. pousser ma carrière comme soliste. Ça n'a pas été facile, le jazz instrumental étant un style de musique niché, donc représenté par un petit marché localement. Mon rêve a toujours été d'aller au delà de ce petit marché, alors que beaucoup d'artistes sont en présence.
J'ai dû prendre des risques et investir beaucoup de temps, notamment à New York et en Europe. J'ai aussi dû apprendre à porter tous les chapeaux dans la gestion de ma carrière.
Le second défi a été, et est toujours, d'aller chercher de la reconnaissance en tant que femme dans ce milieu. J'ai toujours dû me confronter à cet aspect.
À votre avis, quelles sont les 3 compétences non musicales les plus essentielles au succès d’une carrière en arts ?
La passion, l'entrepreneuriat et l'ambition.
Quel est le besoin le plus criant du milieu actuellement, et comment aimeriez-vous y remédier ?
La diversité. En autoproduction, on a beaucoup de liberté, mais les grandes sources de financement et de diffusion sont restreintes.
Aussi, réussir à convaincre les salles et diffuseurs de prendre des risques. Nous prenons les décisions artistiques et tous les risques qui viennent avec. On aimerait que les autres acteurs de l'écosystème de la diffusion partagent une peu plus ces risques avec nous, surtout une fois que notre travail est reconnu.
Si vous aviez un seul conseil à donner à un aspirant musicien, quel serait-il ?
Ne pas arrêter de rêver!