Directeur, production et tournées, Orchestre Métropolitain de Montréal

À l’emploi de l’Orchestre Métropolitain de Montréal depuis 2012, d’abord comme directeur au développement des affaires et maintenant comme directeur de la production et des tournées, Luc Chaput siège également au Conseil Québécois de la Musique dont il est le président depuis 2018. Il fut également directeur artistique et chef attitré de l’Orchestre symphonique de l’Estuaire de 2005 à 2017.

Natif de Joliette, il fit ses études musicales au Conservatoire de Musique de Montréal où il obtint ses diplômes en hautbois, musique de chambre, harmonie et contrepoint.

Présent à l’Orchestre symphonique de Longueuil de 1986 à 2012, il y occupa successivement les postes de 2e hautbois et cor anglais, directeur du personnel, musicothécaire, adjoint aux opérations, coordonnateur artistique et directeur des opérations artistiques et de production.

Pédagogue reconnu, et parallèlement à l’enseignement du hautbois, il fut le directeur musical des orchestres symphoniques de jeunes de la Montérégie (1996-2015), de Joliette (1995 à 2001) et de Sherbrooke (1998 à 2001). En 2008, il collabora à la création de l’Orchestre symphonique des jeunes de l’Outaouais et il a siégé plusieurs années à l’Association des orchestres de jeunes du Québec dont il fut le coordonnateur artistique de 1998 à 2002 et de 2005 à 2008.

Aux étés 1995 et 1996 il fut coordonnateur des activités artistiques au Centre d'Arts Orford puis il occupa le poste de chef de camp au Camp musical Père Lindsay de 1997 à 2004.

Luc Chaput

Photo Jean-Pierre Rousseau

Questions et réponses
Dans quelle ville habitez-vous ?
La Prairie
Quelle est votre principale activité professionnelle actuellement ?
Directeur, production et tournées, à l’Orchestre Métropolitain de Montréal
En plus de votre activité principale, dans quelles autres activités, musicales ou non, êtes-vous actuellement impliqué(e) ?
Conseil québécois de la Musique, président du conseil d’administration.
Dans quelles autres activités musicales avez-vous été impliqué(e) dans le passé, et dans lesquelles vous ne l’êtes plus ?
Direction d’orchestre : Orchestre symphonique de l’Estuaire (12 ans), Orchestre symphoniques des jeunes de la Montérégie (19 ans), Orchestre symphonique des jeunes de Joliette (6 ans), Orchestre symphonique des jeunes de Sherbrooke (3 ans).

Hautbois / cor anglais : Orchestre symphonique de Longueuil, pigiste.
Où avez-vous fait vos études musicales ?
Conservatoire de musique du Québec à Montréal.
Qui ont été vos professeurs les plus importants ou significatifs, et qu’est-ce qui les rendait importants pour vous ?
Bernard Jean (hautbois) : talent et sens naturel hors du commun. Comme professeur, il était juste et généreux et il savait nous apporter une bonne dose d’humilité…

Père Rolland Brunelle (chef de l’Orchestre symphonique des jeunes de Joliette) : il savait choisir comme pas un le répertoire qui allait plaire aux jeunes musiciens que nous étions. La justesse et l’intelligence de ses propos n’avaient d’égal que sa générosité et sa passion pour l’éducation musicale des jeunes.
Quelles personnes admirez-vous particulièrement, et pourquoi ?
Père Fernand Lindsay (fondateur et directeur du Camp musical de Lanaudière – maintenant Camp musical père Lindsay – et fondateur du Festival de Lanaudière) : Cet homme est assurément mon mentor. Il prenait le temps d’écouter les gens, sans jugement, et il finissait toujours par trouver quelque chose d’extraordinaire chez son interlocuteur. Bon vivant, très simple et amoureux de la beauté (musique, art, fleurs, nature) il savait comment amener les gens à sa cause sans rien imposer, si ce n’est que des arguments infaillibles.

Yannick Nézet-Séguin (directeur artistique et chef attitré de l’Orchestre Métropolitain) : malgré un talent et une réputation extraordinaires, Yannick a toujours les deux pieds bien sur Terre et est d’une simplicité remarquable. Il prend le temps d’écouter, il démontre un respect énorme à toute personne le côtoyant et il a cette passion qui fait que toute personne travaillant avec lui ne peut qu’être meilleure.
Avez-vous déjà vécu une affection physique (maladie ou accident) qui a affecté votre habileté à faire de la musique ? Si oui, comment y avez-vous réagi dans votre parcours professionnel ?
Fort heureusement, mes années de pratique se sont toujours déroulés sans ennuis de santé.
Pouvez-vous identifier un âge ou une période de votre vie où vous avez décidé de vous diriger en musique ?
C’était à la fin de mes années au CÉGEP de Joliette. Je terminais mon DEC en Sciences pures et appliqués pensant me diriger vers la médecine, mais certains succès locaux en hautbois m’ont fait bifurquer vers l’étude de cet instrument à temps complet (j’étais déjà à temps partiel au Conservatoire depuis ma 4e secondaire).
Pouvez-vous identifier un événement précis qui vous aurait fait décider de vous diriger en musique ?
Pas vraiment. La musique a toujours été dans ma vie (parents membres d’une chorale, sœur ainée qui faisait de la flûte puis du violoncelle) et probablement que la somme de toutes les belles expériences de jeunesse (camps musicaux, tournée d’orchestre de jeunes, festival de musique, concerts) ont simplement eu plus de poids au moment de prendre la décision.
Si vous avez bifurqué de votre activité musicale originelle pour une autre, même extérieure à la musique, quelles sont les circonstances qui vous ont amené à faire ce changement ?
Ma curiosité et mon plaisir à réaliser des projets. J’ai toujours aimé savoir comment les choses s’organisent et il faut croire que ma débrouillardise s’est fait remarquer assez vite dans ma carrière. On me demandait si j’étais intéressé à donner un coup de main, je disais oui, et quelque temps plus tard on m’offrait un poste.
Quel est le principal défi que vous avez rencontré dans votre carrière et comment l’avez-vous relevé ?
Le défi le plus grand est de demeurer honnête avec soi : reconnaître ses erreurs mais sans oublier ses bons coups ; identifier ses forces mais respecter ses limites. Encore aujourd’hui, ces dualités sont bien présentes mais en s’entourant bien, ça finit passer assez bien.
À votre avis, quelles sont les 3 compétences non musicales les plus essentielles au succès d’une carrière en arts ?
La passion, l’honnêteté et la générosité (mais sans oublier la persévérance et l’empathie)
Qu’est-ce qui vous motive à persévérer ?
La recherche constante de l’amélioration à apporter ce que l’on fait. Le but ultime, pour ma part, est de faire en sorte que les musiciens et les musiciennes n’aient d’autres soucis que ceux liés à leurs performances.
Quel est le besoin le plus criant du milieu actuellement, et comment aimeriez-vous y remédier ?
Pour la musique classique dans son sens large, qu’on arrête de parler de musique savante, d’élite et de démocratisation. La musique est accessible à toute personne ayant les oreilles et le cœur ouvert. On y arrivera quand la musique sera enseignée dans toutes les écoles. Formons une chorale dans chaque école et la musique se portera mieux dans quelques années.
Si vous aviez un seul conseil à donner à un aspirant musicien, quel serait-il ?
Demande-toi ce que tu veux vraiment faire et assume tes choix.