Trompettiste, Vice-présidente Guilde des musiciens et des musiciennes du Québec, blogueuse culinaire

Originaire de Rimouski, Geneviève Plante a débuté la trompette à l’âge de 12 ans. Elle a obtenu le Baccalauréat en musique du Conservatoire de musique de Rimouski en 2002, sous la tutelle de Trent Sanheim. En 2004, elle obtient, aux côtés de Jean-Louis Chatel, une Maîtrise en interprétation de la trompette de l’Université McGill. Elle s’est également perfectionnée auprès de plusieurs professeurs réputés dont Paul Merkelo (Canada), Guy Touvron et Jacques Mauger (France), Jim Ross et Vincent Penzarella (USA). Par la suite, Geneviève a poursuivi des études à l’école des HEC de Montréal, en étudiant au niveau du DESS en Gestion d’organismes culturels.

Depuis le début de sa carrière d’interprète, Geneviève a cumulé diverses bourses et reconnaissances provenant du Fonds Pierre Harvey, de la Fondation Beaulieu-Langis, de la Fondation Telus, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada.
 
Geneviève a joué avec diverses formations, dont l’Orchestre Symphonique de Montréal, le Theatre of Early Music, le Trio Ossia et l’Orchestre Symphonique de l’Estuaire. Elle a joué dans plusieurs projets dont l’hommage à Luc Plamondon Stone (Francofolies et FEQ 2018) et le Pageant de Canotgraphie, spectacle mis en scène par Robert Lepage. On a également pu l’entendre dans le cadre de la 29e et 30e éditions du Festival international de jazz de Montréal au sein de la formation Bob & Bill. En 2010, ce même spectacle l’a amené à se produire à l’Exposition Universelle de Shanghaï (Chine) dans le cadre de la programmation culturelle du pavillon canadien.

C’est aussi à Geneviève qu’est revenu l’interprétation de la trompette sur les bandes sonores de sept spectacles du Cirque du Soleil : Les Chemins Invisibles (2011 et 2013), Amaluna (2012), Kurios – Cabinet des curiosités (2014), Joyà (2014), Allavita (2015) ainsi que Toruk (2015).

Nous pouvons également l’entendre sur plusieurs enregistrements sonores dont: Ce que je te donne ne disparaît pas (Stéphanie Boulay), À la découverte de la trompette! (Ateliers Mage), Crime Report (Bob & Bill), Hype-Moi (Patrick Pleau), Amaluna (Cirque du Soleil), Kurios (Cirque du Soleil), Joyà (Cirque du Soleil), TORUK (Cirque du Soleil) ainsi que la trame sonore du film Nos voisins Dhantsu, réalisé par Réal Béland.

Aujourd’hui, Geneviève se produit en tant que pigiste et enseigne la trompette en privé. Elle occupe également le poste de Vice-présidente au sein de la Guilde des Musiciens et Musiciennes du Québec et ce, depuis 2009.

Parallèlement à sa carrière de musicienne, elle a mis sur pied le blogue culinaire Vert Couleur Persil en 2014. Motivée par cette passion grandissante elle présente au public quatre livres de recettes Histoires de salades (autopublication 2016), Houmous & Cie (autopublication 2017), Vert Couleur Persil – Mes recettes simples et gourmandes (Les Éditions La Presse 2019) et Les Collations (autopublication 2020). Elle donne également des conférences et ateliers de Cuisine Sans Cuisson.

 

Photo de Geneviève Plante

Photo: Amélie Fortin

Questions et réponses
Dans quelle ville habitez-vous?
Montréal
Quelle est votre principale activité professionnelle actuellement ?
Vice-présidente Guilde des musiciens et musiciennes du Québec
Professeure de trompette
Trompettiste pigiste (mis sur pause)
Fondatrice du blogue Vert Couleur Persil
Blogueuse culinaire, créatrice de contenu et de recettes
En plus de votre activité principale, dans quelles autres activités, musicales ou non, êtes-vous actuellement impliqué(e) ?
Domaine culinaire (blogueuse culinaire, créatrice de recettes et de contenu relié à l’alimentation pour divers médias et compagnies). Fondatrice du blogue Vert Couleur Persil.
Où avez-vous fait vos études musicales ?
J’ai débuté l’apprentissage de trompette dès le début de mes études secondaires. J’ai ensuite poursuivi à l’École de Musique du Bas-Saint-Laurent, au Conservatoire de musique de Rimouski puis à l’Université McGill.
Qui ont été vos professeurs les plus importants ou significatifs, et qu’est-ce qui les rendait importants pour vous ?
Jean Boucher (il m’a fait découvrir ce magnifique instrument à l’âge de 12 ans et m’a donné l’envie de poursuivre mes études en musique. En fait, si j’ai poursuivi la musique c’est en grande partie grâce à lui).

Trent Sanheim (Trent a été une personne très importante dans mon parcours musical. Grâce à ses enseignements (Conservatoire de musique de Rimouski), je suis parvenue à comprendre davantage mon instrument et à le maîtriser. Il a été le déclic d’une prise de conscience globale au niveau de l’instrumentiste et de l’instrument en tant que tel (l’interconnexion entre les deux : respiration, posture, mental, …).
Quelles personnes admirez-vous particulièrement, et pourquoi ?
Que ce soit dans ma vie personnelle ou professionnelle, je porte en général un grand sentiment d’admiration envers les personnes qui ont le courage de leurs valeurs, idées et opinions. Cela m’inspire à devenir une meilleure personne.
Pouvez-vous identifier un âge ou une période de votre vie où vous avez décidé de vous diriger en musique ?
Je dirais que vers l’âge de 16 ans, tout s’est clarifié dans ma tête. Tout ce qui comptait pour moi à cette époque, c’était la musique! Rapidement, il est devenu clair et évident que cet art allait devenir mon métier.
Pouvez-vous identifier un événement précis qui vous aurait fait décider de vous diriger en musique ?
Sans le savoir, je crois que c’est lorsque que j’ai entendu jouer mon premier professeur de trompette, Jean Boucher. Du haut de mes 12 ans, j’étais tout simplement sans mots face à son talent musical et sa maîtrise de l’instrument. Le fait de constater ce qu’il était réellement possible de faire à la trompette (à un tel niveau), m’a donné immédiatement l’envie d’approfondir le tout. Un instant musical qui a toujours resté dans ma mémoire et qui a définitivement été l’élément déclencheur de cette envie à développer mon apprentissage de la trompette. L’inspiration d’aller plus haut et plus loin.
Si vous avez bifurqué de votre activité musicale originelle pour une autre, même extérieure à la musique, quelles sont les circonstances qui vous ont amené à faire ce changement ?
Dans la vie, je partage deux passions : la musique et la nourriture. Tout comme la musique, le domaine culinaire représente une passion très forte chez moi et ce, depuis toute petite. Deux passions, mais une vibration commune. Ce qu’il faut savoir, j’entretiens une relation bien particulière avec la nourriture! De tous les plaisirs de la vie, manger arrive définitivement bien en haut de la liste et ce, depuis que je suis toute petite. Je suis une vraie gourmande! À l’été 2014, j’ai eu l’idée de partir mon propre blogue culinaire, comme passe-temps, tout simplement pour le plaisir de partager mes recettes. Je voulais un blogue à la fois santé et gourmand. Au fil des années, l’envie de partager mes créations culinaires avec les gens est devenue de plus en plus forte et le grand sentiment de réalisation que j’éprouvais dans ce nouveau revirement a fait sorte que le désir d’en faire carrière naisse.
Quel est le principal défi que vous avez rencontré dans votre carrière et comment l’avez-vous relevé ?
Je crois que le fait d’ajouter le volet culinaire à mes activités professionnelles et tenter d’en vivre représente le principal défi que j’ai relevé.

Deux ans après la création du blogue, j’ai décidé de trouver des façons pour rémunérer mon activité. J’ai donc décidé de me lancer dans une aventure un peu folle et intense, qui est celle de l’autopublication. Évidemment, je n’avais aucune idée dans quoi je m’embarquais. Je dis folle et intense, car honnêtement, je ne connaissais rien au monde de l’édition et de la lourdeur de la tâche que représentait celle d’emprunter cette route de façon autonome. Autopublier un livre est une entreprise exigeante, un travail à temps plein. Il faut être partout à la fois! De la création de recettes, à la gestion des intervenants, en passant par l’achat de matériel, le stylisme, la promotion, les ventes, les envois et j’en passe. De cela, quatre livres ont vu le jour, dont trois autopubliés : Histoires de Salades (autopublication 2016), Houmous & Cie (autopublication 2017), Vert Couleur Persil (Les Éditions La Presse 2019), Les Collations (autopublication 2020). Des expériences qui ont été des plus enrichissantes, tant au niveau humain que créatif. J’ai appris ‘sur le tas’ comme on dit!
À votre avis, quelles sont les 3 compétences non musicales les plus essentielles au succès d’une carrière en arts ?
À long terme, la créativité et l’originalité (se démarquer), l’esprit entrepreneurial et la persévérance sont, selon moi, des compétences nécessaires et essentielles pour réussir sa carrière en arts.
Qu’est-ce qui vous motive à persévérer ?
En haut de la liste, je dirais que ce qui me motive surtout à persévérer, c’est clairement le fait de savoir qu’avec mon activité, je peux en quelque sorte inspirer les gens dans leur cuisine et les aider à manger mieux. Savoir que je peux avoir un impact, aussi minime qu’il peut être, me motive clairement à continuer. En plus du sentiment de réalisation et d’accomplissement de soi, je crois qu’ensemble, tous ces éléments m’aident à me mettre et à rester en mouvement.
Quel est le besoin le plus criant du milieu actuellement, et comment aimeriez-vous y remédier ?
Avec 2020, est arrivé la COVID-19, une pandémie qui a tout chamboulé. Nous faisons face à une situation sans précédent sur laquelle nous n’avons pas de contrôle. Les dernières annonces concernant la deuxième vague, plongent encore une fois l’ensemble des acteurs du milieu culturel dans une situation bien inquiétante, alors qu’ils avaient tout mis en place pour s’adapter aux nouvelles normes sanitaires. À quand la réouverture des salles de spectacle? En date d’aujourd’hui, l’incertitude continue de planer face à la reprise possible des activités. De son côté, la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (association dans laquelle je m’implique depuis plusieurs années) intervient activement tant aux niveaux de ses actions, représentations et lobbying.
Si vous aviez un seul conseil à donner à un aspirant musicien, quel serait-il ?
Tout, mais TOUT est possible, il s’agit d’y croire.