Tubiste, chef d'orchestre, professeur

Premier Prix du Conservatoire de musique de Montréal en tuba et musique de chambre, Alain Cazes a poursuivi ses études aux États-Unis avec Joseph Novotny, Donald Harry et Ronald Bishop.

Il a été tuba solo à l’orchestre de l’état de Paraïba au Brésil, et professeur à l’Université fédérale de l’état de Paraïba.  Il a enseigné à l’Université du Québec à Montréal, au Conservatoire de musique de Montréal et à l’Université de Montréal, où il a enseigné le tuba, la musique de chambre et la direction d’orchestre à vent.  Soliste à plusieurs occasions, il a exécuté les “premières” radiophoniques de plusieurs oeuvres canadiennes pour tuba. Il siège régulièrement aux jurys de concours ou festivals nationaux et internationaux et est clinicien pour Conn/Selmer aux USA.

Tuba solo de l’Orchestre Métropolitain, il a joué avec l’Orchestre symphonique de Montréal L’orchestre du Centre National des Arts et une quinzaine d’autres formations instrumentales dans le monde. Il a également occupé la fonction de chef du chœur de l’Orchestre Métropolitain pendant dix ans. Professeur à l’École de musique Schulich de l’Universiré McGill, il dirige les orchestres a vent, enseigne la direction et la musique de chambre. Il est directeur musical de l’Orchestre symphonique pop de Montréal et a de plus dirigé l’Orchestre Métropolitain et l’Orchestre de Drummondville. Il est également l’auteur de plusieurs arrangements pour divers ensembles instrumentaux dont certains sont publiés aux éditions GAM.

Questions et réponses
Dans quelle ville habitez-vous ?
Brossard
Quelle est votre principale activité musicale professionnelle actuellement ?
Tuba solo à l’Orchestre Métropolitain
En plus de votre activité principale, dans quelles autres activités, musicales ou non, êtes-vous actuellement impliqué(e) ?
Direction d’ensembles et enseignement de la direction à l’École de musique Schulich de l’Université McGill
Dans quelles autres activités musicales avez-vous été impliqué(e) dans le passé, et dans lesquelles vous ne l’êtes plus ?
Directeur du chœur de l’OM. Pigiste avec l’OSM, l’orchestre du CNA, la SMCQ. Enseignement à l’UdeM, UQUAM et Conservatoire de musique de Montréal.
Où avez-vous fait vos études musicales ?
Au Conservatoire de musique de Montréal et aux USA (NY et Cleveland).
Qui ont été vos professeurs les plus importants ou significatifs, et qu’est-ce qui les rendait importants pour vous ?
Joseph Zuskin, pour sa pertinence et sa simplicité. Ron Bishop, Arnold Jacobs et Don Harry qui ont été une source d’inspiration en situation de perfectionnement.
Quelles personnes admirez-vous particulièrement, et pourquoi ?
1- Jésus ! Il est mon modèle, c’est le meilleur enseignant et le plus miséricordieux.
2- Yanick Nézet-Séguin – Brillant, inspirant et engageant (contagieux). Exemple de leadership
Avez-vous déjà vécu une affection physique (maladie ou accident) qui a affecté votre habileté à faire de la musique ? Si oui, comment y avez-vous réagi dans votre parcours professionnel ?
Accident d’auto (1966) lorsque j’avais 10 ans. J’y ai perdu mon père, ma mère et un de mes 3 frères. Mon père aimait la musique, c’est la mémoire de moments passés à ses côtés qui fut l’une de mes inspirations à devenir musicien.
Pouvez-vous identifier un âge ou une période de votre vie où vous avez décidé de vous diriger en musique ?
À l’âge de 14 ans, lorsque j’ai été accepté au Conservatoire de musique de Montréal.
Pouvez-vous identifier un événement précis qui vous aurait fait décider de vous diriger en musique ?
Mon acceptation au Conservatoire de musique de Montréal.
Quel est le principal défi que vous avez rencontré dans votre carrière et comment l’avez-vous relevé ?
Discipline et sens de l’organisation, incluant l’organisation travail / famille. J’ai relevé ce défi grâce au soutien et à la compréhension inconditionnels de mon épouse.
À votre avis, quelles sont les 3 compétences non musicales les plus essentielles au succès d’une carrière en arts ?
Leadership, confiance et discipline.
Qu’est-ce qui vous motive à persévérer ?
L’amour de l’art et la joie de travailler avec d’autres (collègues et/ou étudiants).
Quel est le besoin le plus criant du milieu actuellement, et comment aimeriez-vous y remédier ?
Proposer des remèdes face à l’anxiété chez les jeunes musiciens et inspirer le développement de la discipline et de la maturité. Un des remèdes potentiels est la découverte de l’unicité de l’individu en tant qu’artiste, car chacun possède en lui un trésor inestimable de personnalité artistique. Un autre des remèdes est la prise de conscience que l’inquiétude est l’une des choses les plus inutiles dans la vie, et aussi des plus néfastes. En anglais, nous retrouvons deux termes différents qui décrivent deux états différents, l’un positif et l’autre négatif : « To care, and to worry ». J’ajouterais que « if you care, you don’t need to worry ».
Si vous aviez un seul conseil à donner à un aspirant musicien, quel serait-il ?
Arrose ta fleur à chaque jour et donne lui un peu de soleil (ne tire pas sur la tige, tu vas l’arracher !). Lorsque cela sera fait, dors sur tes deux oreilles, demain est un autre jour… « À chaque jour suffit sa peine ».